“Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie”…
Ainsi commence comme un cri d’amour
Le sonnet de Louise Labé écrit il y a près de 500 ans
Dans des temps immémoriaux, une autre femme avait entrepris une tâche sans fin
Chaque jour tissant au fil des ans un ouvrage qu’elle défaisait le soir
Une œuvre d’attente et de survie
Le travail artistique de Gina Coppens se situe dans la lignée de ces femmes-là
Elle y est entrée comme on entre en religion, l’a vécu, le vit, comme une passion
Un chemin de croix parfois, qui lui a ouvert les portes d’un monde
Du monde où elle peut enfin renaître et s’ouvrir à la vie
Son œuvre s’enracine dans sa biographie
C’est ce qui fait sa force, son authenticité et son mystère
Elle a exploré les transparences de l’aquarelle
Pour les faire passer à l’épreuve du feu
Œuvre sacrificielle, silencieuse et vibrante
Confiée, vouée à la nature amie
Placée sous la protection tutélaire de troncs d’oliviers sans âge
Et de ceps tourmentés trouvés gisants au hasard de ses promenades
Qui prennent forme et vie à leur tour dans son univers
Œuvre de cendres, fragile, incandescente
Dont elle offre enfin l’énigme à nos regards et à nos sens
Annie Drimaracci
Video
Le cinéaste documentariste, Patrick Piton, a réalisé un court métrage de 3 minutes intitulé “Silence, je brûle” présentant la démarche artistique de Gina Coppens.