Installation “Bleu Sacré” Chapelle St. Symphorien










Color Index : Pigment Bleu N° 20112008
C’est le premier pigment sacré connu
Formule chimique Ô3
Elaboré par deux artistes passionnés
Il faut plusieurs ingrédients : (Lapis – Marcus) aussi appelé Pierreblonde, de la cendre d’ange, de l’Ô, une ampoule bleue et du feu
Nous sommes dans la préhistoire d’une comédie à l’âge de ma mélancolie.
Lorsqu’il trouve une pierre froide, qui à l’origine est une pierre noire et ronde et dont le gisement se trouve sur le chemin du Paradis, il la baptise “Pierreblonde”.
Il la sculpte et la taille jusqu’à ce qu’elle brille comme une étoile, avec une main amoureuse et en murmurant des mots bleus à cette pierre silencieuse.
Puis il la broie en poussière d’étoile et la couvre d’un voile, tout en dentelle, elle se sent pousser des ailes.
Mais il l’ abandonne dans son désert poétique, pendant un siècle de l’ère néolithique. Tout ce temps rêvé pour que son âme devient blond cendré, et l’ange était née! Un ange nommé Iris, messagère de la terre et créatrice. Elle a vécu entre 2008 et 2015 de l’ère papier près d’un chandelier. Un lustre voluptueux, décorés de 40 bougies et une lampe bleue. Cet éclairage suspendu descends des cieux comme un cadeau de dieu, il est accroché à une chaine humaine c’est certaine.
Un soir, juste avant d’aller se coucher, il allume une bougie de ce chandelier. Puis il s’allonge près d’elle dans un lit passionnel en scrutant le ciel. Commence alors un jeu subtil et sensuel qui devient un sacré rituel.
Pendant qu’il joue avec le feu, elle vole dans cette ampoule bleue. Cette lumière spirituelle qui illumine l’iris de ses ailes. Or une nuit se déclare un incendie. Le ciel s’est enflammé et ses ailes ont brulées. Des cendres blondes tombent sur le monde. tout droit dans son jardin secret, là où elle les cultivent tendrement comme si il s’agissait d’un amant. Des siècles de lumières durant, sans prononcer un mot, jusqu’à ce qu’une fleur éclôt. C’est un iris bleu et joyeux, de la famille des immortelles avec ses amies chandelles. Elles vivent longtemps et heureuses, elle et ses veilleuses. Sauf les jours de pluie, lorsque des nuages bavards lui racontent des tristes histoires. Alors l’immortelle verse des larmes charnelles. Elle les récoltent dans une fiole en acier pendant qu’elle regarde le temps passer. Patiemment jusqu’en l’an 2015 de l’ère magic, une douce journée du printemps érotique. Le ciel est bleu et déserté par les nuages car dieu fait des coloriages. Elle décide d’ouvrir le flacon rouillé avec la ferme intention de le vider. Mais lorsqu’elle ouvre ce flasque oxidé une fumée bleue tente de se libérer. Accompagnée d’une essence humaine qui se déchaine. Ce parfum religieux lui monte aux yeux. Et elle est prise de pâleur lorsqu’elle s’enivre de l’ôdeur. Car c’est l’émanation de l’homme qu’elle a vu, nu. Lorsque l’Ô encense son âme des souvenirs capiteux se proclament! 40 effluves d’un amour absolu!
Et pendant qu’elle les respire, elle pleure des larmes de cire… Sous l’effet de cette émotion profonde elle se transforme en statue de pierre blonde. Ainsi accompagnée de 40 bougies elle continue sa vie.
Tout s’achemine vers une petite colline. Lors de cette promenade dans ma nature, elle se transforme en sculpture. Avec cette renaissance en plein air on commence une nouvelle ère. La période réaliste où elle existe. Elle chausse ses escarpins puis elle monte vers la chapelle St. Symphorien. Un chemin de croix vers toi. Marchant sur les cendres en citant l’alphabet et mangeant des baies tendres, les yeux rivés vers le ciel jusqu’à l’autel quand à mi-chemin un cadeau tombe sur son destin. C’est sa robe de marié qu’avec plein de grâce elle vient d’enfiler. Et c’est en mariée qu’elle fut exposée dans la petite chapelle romane, avec autour de son cou son chapelet filigrane. Elle y verse ses larmes parfumées pour l’éternité.
Jusqu’à qu’un après-midi la cloche de la chapelle retentit! Il venait d’arriver! Lui, le prince volant sur son cheval ailé. Les yeux envoutants et le teint halé dans une chemise en jean déboutonnée.
Il s’est posé au milieu de ma comédie angélique afin de rencontrer cette sculpture mystique. Il y est entré sans frapper, avec la clé du savoir et dans un mutisme satané s’est agenouillé dans cette histoire. Là, devant elle en lui déposant une corbeille, remplies de mille et un fruits, rouges, qui tous ont mûrit durant cette nuit. Et devant ses yeux un phénomène magic eu lieu lorsqu’en murmurant des mots hébreux, il la dévoile de son mystère en haut de ce calvaire. Au nom de dieu il lui offre ce linceul lumineux. L’orgue s’est mise à jouer une “Mélodie déchainée” et le coeur de la chapelle s’est illuminé! Quarante rayons bleus, d’un soleil immaculé, inondent les murs sacrés! Et sous la sculpture de pierre s’éveille une femme en chair. Depuis elle respire pour le meilleur et le pire…
Performance “Silence, je brûle”
Chapelle St. Symphorien




Installation
“Les Poupées qui éclairent le Monde”
“Dolls enlightening the World”

“Les poupées qui éclairent le Monde”
sur le thème de Jackie Kennedy en hommage chez Poppy Salinger
Et puis il y a ce thème qui frappe un jour à sa porte, ce nom, ce mythe, Jackie Kennedy…!
Ce mythe, ce nom qui claque en silence
Comme larmes tombées sur la vitre,
Comme l’arme qu’une main gantée
Charge pour l’irrémédiable,
Son déclic dont l’écho démultiplié hante un peuple à jamais,
Comme le sourire lumineux, éternel de la femme
Qui se lie à un homme, un pays, bénis des dieux
God bless America
Dont l’image d’abord radieuse traverse le siècle
Et s’enracine dans son Histoire.
Une icône.
Le tailleur rose, le tailleur Chanel,
Egérie d’un idéal féminin
En talon aiguille et petit chapeau stylé
L’éclatante beauté,
Quand l’élégance le dispute à la sensualité,
Jackie et John, John et Jackie,
Les avions, les enfants, les voyages,
L’insolente jeunesse, les couvertures de magazine, l’image même du bonheur
L’inaltérable sourire qui veut tout faire oublier,
Les chagrins, les trahisons
Et l’insondable destin qui avance sans bruit
L’arme automatique fait voler en éclats
Le printemps et les arbres en fleurs de Dallas.
La sidération du monde entier devant cette image :
Jackie Kennedy, son tailleur rose Chanel de sang éclaboussé,
Son sac à main peut-être,
Oui, sans doute elle tient encore son sac à main,
L’effroi de cette image où se brisent les destins.
Fuir l’horreur, tout est balayé,
Il y a seulement cette femme,
Au geste sublime et désespéré La première dame des États Unis d’Amérique
Comme une poupée désarticulée, qui tente de fuir.
Dérisoirement agrippée à la carrosserie de la limousine.
Dans ce sursaut, cet instinct de vie
Elle redevient une femme
La Femme d’avant l’Histoire, Préhistorique,
Celle qui se faisait arbre pour fuir le danger.
Notre mère à tous,
Celle qui nous a enfantés.
Puis se superposent dans nos mémoires
Les images solaires du mariage
Et celles de l’enterrement
La comédie musicale
Et la tragédie grecque
La belle robe de mariée
Et la femme brisée mais debout
Le sourire inaltérable
Et le visage baigné de larmes sous le voile noir
Les enfants si petits accrochés à son deuil
L’ombre et la lumière
L’obscure clarté
L’étoile, la star,
Plongées dans un noir d’encre
Le noir et blanc des clichés années 60
Sur un fil Si fragile Entre paradis et enfer.
Et bien d’autres choses encore, et encore
Comment imaginer que le destin brûlant de Jackie Kennedy ne vienne pas rencontrer l’univers incandescent de Gina Coppens, y faire irruption même, y imprimer une trace et un écho profonds, et ne se fonde pas naturellement dans son alchimie poétique ? Elle l’a recueilli avec pudeur et délicatesse pour lui faire une place au cœur de sa création, de toute son âme. Gina Coppens sait à la fois d’instinct et d’expérience la souffrance et sa transcendance, la solitude et le don de soi, l’ombre portée et la lumière éclatante. Dans son œuvre de clair-obscur, de joie et de douleur indicibles, d’élégance tragique et de liberté qui lui sont si singulières, elle consacre Jackie Kennedy dans son statut d’icône et la comprend, la com-prend, la prend avec elle, comme sa sœur d’âme et de cœur.
Annie Drimaracci